- Endurance
03 11 2024
23 09 2022
Gautier Bouteiller, ingénieur voiture de la Peugeot 9X8 #93 du trio Vergne-Jensen-Di Resta, dresse le bilan des deux premières courses en Championnat du Monde FIA d’Endurance du Team Peugeot TotalEnergies. Une mise en route indispensable avant un engagement officiel à l’année en 2023 et des objectifs de performance face à la concurrence en Le Mans Hypercar.
Ce premier roulage de la 9X8 à la Ferté-Vidame, à une quarantaine de kilomètres de Paris, il y a un peu moins d’un an, Gautier Bouteiller s’en souviendra longtemps. Originaire de Dieppe, passionné de sport auto depuis l’enfance, sans qu’aucun membre de sa famille ne soit directement impliqué dans ces disciplines, l’ingénieur voiture attitré à la toute nouvelle Le Mans Hypercar Hybride arborant le numéro 93, est aussi surpris du comportement de ce prototype sans aileron arrière que de l’attitude de la trentaine d’ingénieurs qui lui font face. « D’entrée, je me suis rendu compte que le plus gros défi qui m’attendait serait de faire communiquer tout ce petit monde ensemble. C’est une voiture complexe, la plus complexe que j’ai eue à faire rouler jusqu’à présent, qui nécessite de nombreuses compétences qu’il faut connecter, faire travailler en harmonie. C’est un beau challenge « indique Gautier Bouteiller. Son parcours étudiant puis professionnel l’a fait entre autres passer par Boutsen Racing, Citroën Racing, Hexis, Oak, Oreca et Rebellion, avec une conviction : il aime le terrain, la compétition en direct. Grâce à ces expériences, le Français connait toutes les subtilités de l’endurance. « J’ai évolué en Championnat du Monde FIA d’Endurance, aux 24 Heures du Mans, en European Le Mans Series, en Asian Le Mans Series, en IMSA, dans différentes catégories, GT comme LMP…. » Une expertise qui s’avère précieuse pour le retour de Peugeot en Endurance, après sa dernière expérience entre 2007 et 2011 avec la 908 HDI.
Monza, un début à tout
« A Monza, en juillet, pour nos débuts en compétition, c’était la première fois ou presque que l’équipe faisait rouler les deux voitures ensemble. Certains pensaient que notre engagement était prématuré, que c’était encore trop tôt, mais un jour ou l’autre, il faut se lancer. Pour la voiture comme pour l’équipe. D’ailleurs de Monza, je retiendrai que nous sommes passés d’une équipe de développement à une équipe de course, obligée de se confronter à un déroulé de week-end précis. En piste, nous avons été confrontés à des problèmes de fiabilité, dont certains que nous n’avions jamais rencontrés. Sur la #93, nous avons été longuement immobilisés et nous n’avons pas pu voir l’arrivée. Dans ces cas là, il faut rester calme, trouver des solutions même si les attentes étaient importantes pour cette première course. Nous savions que la fiabilité serait un point critique pour cette première. »
Fuji, le podium en vue
Après deux séances d’essais menées à la suite des 6 Heures de Monza, le Team Peugeot TotalEnergies se présente à Fuji, avec les mêmes intentions : apprendre de l’environnement de course, développer le prototype hybride sur un nouveau tracé, cette fois marqué par une longue ligne droite de plus de 1,5 km et des virages très variés. Les trois épreuves programmées en 2022 ont cette finalité : elles doivent parachever la préparation de l’équipe et des voitures de course pour une saison 2023 ambitieuse, avec en point de mire, les 24 Heures du Mans.
« A Fuji, les séances d’essais, les qualifications, tout a été plus fluide en comparaison à Monza. Nous avons pu dérouler programme. Nous avons pu évaluer différents types de pneumatiques, nous attacher aux réglages. Aucun des soucis qui nous avaient affectés à Monza ne s’est reproduit. Cela témoigne de la meilleure compréhension de notre voiture. En performance, c’est certain, il faut reconnaître que nous étions encore en retrait par rapport à Toyota, mais le podium était jouable. Une fuite d’huile a affecté nos deux machines, nous privant de cette bataille pour le podium, mais encore une fois, cela fait partie de l’expérience. Nous avons encore du travail mais pour notre deuxième engagement officiel en FIA WEC, nous avons connu un vrai week-end de course. A Bahreïn, ce ne sont plus 6 mais 8 heures de course qui nous attendent, dans d’autres conditions météo et d’environnement. Avec j’espère, une bonne marge de progression de nouveau. «
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