- Endurance
05 12 2024
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Après de nombreuses années en Endurance et notamment chez Toyota Gazoo Racing où il remporte trois fois les 24 Heures du Mans, puis un rapide passage en championnat du monde de Formule E FIA, Cyrille Jourdan a intégré le Team Peugeot TotalEnergies il y a quelques mois en tant que chef d’exploitation.
Sa principale mission est d’avoir une vision globale de la partie opérationnelle du team au sens technique : comment développer la voiture, comment améliorer son efficacité globale, les modes opératoires…afin que tout le monde travaille mieux ensemble pour s’améliorer plus vite. Lors d’une course cela signifie qu’il est en charge notamment de la gestion des stratégies des deux voitures, d’optimiser la performance des pilotes, le travail des ingénieurs…pour faire les meilleurs choix possibles pendant la course. Qui de mieux donc que Cyrille pour faire le débrief des 6 Heures de Monza, 5e manche du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA, où le Team Peugeot TotalEnergies signe une troisième place et son premier podium de l’ère Hypercar.
Après les 24 Heures du Mans, comment l’équipe et en particulier l’équipe d’ingénieurs s’est préparée pour cette manche italienne ?
« Le temps de préparation entre les courses est toujours très court. Il n’y a pas de préparation spécifique que cela soit pour une course ou pour une autre, à part pour Le Mans où nous arrivons 10 jours avant la course pour faire la journée test. Pour le reste de la saison en FIA WEC il y a du travail au simulateur pour les pilotes et ingénieurs qui y préparent leur course, s’habituent à la piste, testent différents setups et se familiarisent avec la voiture, les pneus… Ensuite, les ingénieurs de course font leur préparation habituelle, notamment définir le package de pneus avec Michelin qui est une étape importante de la préparation, car nous devons définir à l’avance ce que nous voulons emmener et il ne faut pas se tromper sur ses choix. Il faut après définir les setups, les réglages de la voiture qui sont différents pour chaque circuit : ressorts, pneus, pression, carrossage… tout peux évoluer d’une course à l’autre. Ces réglages peuvent rendre une voiture performante ou non selon s’ils sont adaptés ou non au circuit. Si c’est un tracé composé de grand lignes droites, de virages à 90° degrés ou au contraire de virages à haute vitesse…L’objectif est notamment de trouver l’équilibre de la voiture, avec un grip similaire entre l’avant et l’arrière pour ne pas générer de sous-virage ni de survirage, et que les pilotes aient la plus grande confiance possible en la voiture afin d’obtenir les meilleures vitesses de passage. »
Monza est le circuit où la PEUGEOT 9X8 a fait ses débuts, quels étaient les défis attendus pour cette course et quels sont ceux que vous avez rencontrés ?
« Les défis par rapport à la saison dernière étaient de capitaliser sur l’amélioration de la fiabilité qui était un point faible l’an dernier et lors des premiers roulages de la voiture. Nous avons vu au Mans que nous avons réussi à bien faire progresser la voiture et que nous étions meilleurs sur ce point de fiabilité. Malheureusement à Monza, nous ne l’avons pas été à 100% et nous avons rencontré quelques problèmes en course. Nous aurions voulu terminer sans aucun problème sur les deux voitures. Globalement, sur ce circuit italien, le défi était aussi la recherche de vitesse maxi ainsi que l’équilibre dans les virages rapides. C’est un circuit avec de longues lignes droites, très rapide avec des vitesses moyennes très élevées, ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le Temple de la vitesse ! Nous devions aussi obtenir la meilleure stabilité au freinage possible, afin de freiner le plus tard possible et gagner du temps, sans avoir de déséquilibre entre le train avant et le train arrière. Et puis le circuit est aussi caractérisé par deux chicanes qui sont le point clé de la partie lente du tracé. Pour aller vite dans une chicane, il faut surtout être le meilleur possible dans le franchissement des vibreurs et c’est là où nous devons encore nous améliorer. Nous avons été meilleurs que l’an dernier sur ce point, nous avons progressé tout au long du weekend car nous avons trouvé de meilleurs réglages (suspension, châssis…). Finalement, franchir un vibreur permet de couper la trajectoire et donc plus on minimise la distance plus on va vite pour faire un tour et surtout, on maximise la vitesse minimum afin d’arriver avec une meilleure vitesse en début de ligne droite. »
Bilan du weekend à Monza, qu’est-ce que tu retiens de cette course ?
« Je retiens que l’on signe des performances de premier ordre pour la première fois depuis le début du programme. C’est la première fois que nous faisons P1 en essais libres et donc qu’on se montrait aux avant-postes. Ensuite en course on s’est battu en tête, c’est la première fois que la voiture allait très vite et était capable de doubler en piste Ferrari et Toyota. Nous avons été derrière eux, et nous les avons doublé à la régulière pour prendre la tête de la course, ce qui était une grosse satisfaction. Cela montre les progrès ainsi que la confiance des pilotes en la voiture et leur aptitude à doubler les autres concurrents et être à leur niveau.
La belle histoire du weekend est que pour la première fois nous sommes très proches des concurrents de tête en termes de performance. Nous terminons troisième et donc en course nous ne sommes pas très loin en rythme et il ne nous a pas manqué grand-chose. Nous avons eu quelques petits soucis lors de pit stops, notamment le premier de la #93 où Mikkel suit une LMP2 et ne peut pas s’arrêter exactement là où il faut dans la pitlane, donc pour éviter une pénalité nous avons été obligés de déplacer la voiture pour la remettre quelques centimètres plus loin à l’endroit règlementaire, donc là nous perdons une vingtaine de secondes. On peut voir qu’une course peut se jouer à seulement quelques secondes donc nous devons encore progresser sur des détails comme cela. Globalement, la conclusion c’est que l’on se rapproche de la tête, que d’un point de vue opérationnel nous arrivons à faire des courses plus fluides, avec moins de problèmes et aussi une meilleure communication dans le travail des différentes équipes que cela soit les ingénieurs ou les mécaniciens. Nous délivrons une performance voiture et opérationnelle qui progresse de course en course ce qui est très positif. »
La prochaine course du Team Peugeot TotalEnergies sera les 6 Heures de Fuji du 8 au 10 septembre prochains.
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